Ligier frappe un grand coup avec sa nouvelle JS50 diesel, équipée du moteur Revo D+. Après avoir marqué les esprits avec sa version électrique, la marque française revient sur le devant de la scène avec un moteur diesel monocylindre inédit. Pour tester ses performances, une équipe a entrepris un périple ambitieux : relier Paris au célèbre circuit du Nürburgring en Allemagne, et y inscrire un record. Ce projet, aussi audacieux qu’original, met en lumière le potentiel des voitures sans permis dans un environnement réservé habituellement aux bolides de haute performance. Résultat : trois voitures, trois chronos, et une journée mémorable sur l’asphalte exigeant de la Nordschleife.
À retenir :
- Ligier repousse les limites des voitures sans permis avec un record sur le Nürburgring
- Trois JS50 – une diesel et deux électriques – ont été préparées pour l’événement
- Des chronos sous les 30 minutes établis sur le circuit mythique, validés par notaire
Un projet fou devenu réalité
Ce qui ressemblait au départ à une idée saugrenue s’est transformé en défi technique et logistique passionnant. Ligier a accepté de prêter son concours à cette aventure peu commune, fidèle à son héritage sportif.
La marque de Vichy, forte de ses neuf victoires en Formule 1 et d’une place de vice-champion du monde en 1980, n’a pas hésité à s’associer à ce projet. Le prétexte parfait ? Le lancement du moteur Revo D+, une motorisation diesel monocylindre conçue pour dépasser les performances de la précédente génération.
Le Nürburgring, avec ses virages serrés et ses longues lignes droites, constitue un terrain d’essai aussi exigeant que symbolique. Y amener une voiture sans permis relève du pari audacieux, mais aussi de la démonstration de force.
- Objectif : tester et chronométrer la JS50 sur la Nordschleife
- Partenariat de Ligier pour encadrer et soutenir l’expérience
- Une aventure entre performance, passion et innovation
Trois JS50 pour un seul circuit
Pour cette opération exceptionnelle, Ligier n’a pas lésiné sur les moyens. Trois modèles distincts de JS50 ont été mobilisés pour explorer tout le potentiel de la gamme.
La première était équipée du moteur diesel Revo D+ et a servi au trajet Paris-Nürburgring. Les deux autres, électriques, représentaient les deux catégories principales : une version sans permis et un quadricycle lourd, capable d’atteindre 75 km/h.
- La JS50 électrique sans permis arborait le numéro 76, clin d’œil à la première apparition de Ligier en F1
- La version quadricycle lourd portait quant à elle le numéro 96, référence à la dernière victoire de la marque en Formule 1
- Chacune avait une identité visuelle unique, marquée par des éléments de design distinctifs : rétroviseurs, ceintures, volant
Le circuit avait été privatisé pour une demi-journée afin de contourner les restrictions habituelles. En effet, les journées publiques imposent une vitesse minimale de 130 km/h pour accéder à la piste, bien au-delà des capacités des JS50.
Une traversée inoubliable
Le départ a eu lieu un samedi matin, depuis un parking parisien. À bord de la JS50 diesel, deux passionnés ont entamé leur périple à travers plusieurs frontières européennes.
Après une journée de route, l’équipe a rejoint le circuit où les attendaient les autres véhicules et les membres de Ligier. Une quinzaine de personnes étaient présentes, parmi lesquelles François Ligier lui-même.
- Le voyage a permis de tester la fiabilité du moteur Revo D+ sur longue distance
- Les véhicules ont été soigneusement préparés pour affronter la piste le lendemain
- Une équipe technique, un notaire et un commissaire étaient mobilisés pour encadrer la session
Chaque voiture a été examinée pour s’assurer de sa conformité avec sa fiche technique avant de pouvoir s’élancer sur la piste.
Des chronos historiques
Le lundi matin, la piste ouvre exclusivement pour l’équipe. Les conditions sont réunies pour tenter l’impossible : inscrire des temps officiels avec des voitures sans permis sur le Nürburgring.
La JS50 électrique sans permis est la première à partir. Elle boucle son tour en 27 minutes, 55 secondes et 580 millièmes. Une première dans l’histoire du circuit.
Vient ensuite la version quadricycle lourd. Plus rapide, elle enregistre un temps de 19 minutes, 53 secondes et 367 millièmes, validé par le notaire présent sur place.
Enfin, la JS50 diesel Revo D+, celle qui avait rallié Paris à l’Allemagne, termine son tour en 28 minutes, 55 secondes et 814 millièmes. Trois voitures, trois catégories, trois records officiels.
- Véhicules chronométrés avec précision par un notaire
- Respect des normes techniques pour chaque modèle
- Certificat officiel de « Rekordfahrt » reçu quelques jours plus tard
Les résultats valident l’objectif du projet : prouver que même les voitures sans permis peuvent briller sur l’un des circuits les plus exigeants du monde.
Ce défi original a permis de redéfinir les limites des véhicules légers, tout en rendant hommage à l’héritage sportif de Ligier. Une performance atypique, mais marquante, qui restera gravée dans les annales du Nürburgring.